J’ai eu la chance d’assister à plusieurs concerts de l’Ensemble Consonance, orchestre de musique baroque tourangeau mené par François Bazola. Ce samedi soir au Grand Théâtre de Tours, Consonance clôturait merveilleusement le festival de musique ancienne de Tours, les Concerts d’Automne 2019, avec l’Opéra Dido and Aeneas de Henry Purcell. Clavecins, hautbois, flûtes et choristes racontèrent à merveille les amours de Didon et Enée troublés par de surprenants magiciens et sorcières, joués à merveille par les chanteurs devenus également acteurs. L’Ensemble Consonance se veut éclectique et possède la qualité rare de mêler harmonieusement les genres. Il y a quelques années, l’Ensemble Consonance avait réalisé une oeuvre collective, avec un spectacle en l’honneur du musicien Rameau où participaient des collégiens, des lycéens, une compagnie de danse hip-hop, et un choeur classique. Quelques temps avant, l’Ensemble Consonance avait déjà réalisé l’exploit, avec le spectacle Face à Face, de mêler la musique baroque avec le hip-hop, preuve que la musique baroque est vivante, moderne et capable de s’adapter à toutes les situations. Ces spectacles surprenants et pourtant beaux et fédérateurs, sont la preuve également que l’Ensemble Consonance est une formation musicale exceptionnelle. Vous pouvez cliquer ici pour connaître les prochaines dates de leur…
En remontant la rue de la sellerie, où se situent plusieurs galeries d’art, en direction du musée des beaux-arts, après être passé devant la Cathédrale, je suis arrivé à la Galerie Lavoisier, au numéro 10 de la rue idoine. Durant tout le mois de juillet 2018 s’y tient une exposition, association de 4 artistes tourangeaux. Yannick Mouré y présente des dessins monochromes aux thèmes teintés de féerie poétique. NB est connu pour des portraits féminins pop-art cinétique. Il travaille avec des formes type des illusions d’optique géométriques. Les peintures d’Elegna mélangent couleurs et trompe l’oeil. Jean-Luc Proust est créateur de mobiles, qui sont doués d’une étrange vie calme, envoûtante et relaxante. On ne peut que saluer la belle démarche de ces artistes de se réunir pour un projet d’exposition commun. Les œuvres sont nombreuses dans les deux pièces constituées par les locaux. On a plaisir à discuter avec les aimables auteurs qui ne manquent pas de détailler en toute simplicité leurs travaux.
Parfois dans la vie, on se retrouve par hasard dans un lieu exceptionnel, un endroit hors du temps. Au détour d’un chemin, tout semble basculer, comme si les aiguilles de votre montre s’étaient arrêtées et commençaient à trotter dans l’autre sens. C’est une expérience excessivement agréable qui conduit ceux qui l’expérimentent à voyager dans un autre univers sans pour autant avoir changé de place. Le musée de la typographie de Tours est un tel lieu magique et rare. La typographie, c’est toute la science de l’imprimerie. Discipline ancestrale, popularisée par le célèbre Gutenberg, et toujours présente aujourd’hui malgré une forte informatisation du domaine. Si les locaux ne sont pas très grands, ils sont remplis d’anciennes machines extraordinaires encore capables de façonner le monde avec des caractères. Leur noblesse est décuplées par les explications amusantes, joyeuses et entraînantes du guide, imprimeur passionné par son métier. Les scolaires visitent également ce musée où l’on apprend même à faire du papier. Situé 15, rue Albert Thomas, à mi-chemin à vol d’oiseau entre la Cathédrale et le château, le musée est ouvert du lundi au samedi de 14h30 à 18h. L’entrée est libre. On ne peut résister à l’envie d’acheter un ou deux marque-pages…
J’ai eu l’occasion pour la première fois et avec grand plaisir de visiter ce dimanche la chapelle Saint-Libert. Ancienne église du XIIème siècle, elle a été récemment rénovée et abrite les locaux de la Société d’Archéologie de Touraine. Actuellement se tient en son sein et pour deux semaines l’exposition bonnets tourangeaux sur les coiffes tourangelles. Les coiffes ne sont donc t-elle pas uniquement associées aux fameuses bigoudens bretonnes ? Bien sûr, jusqu’au début du XIXème siècle les coiffes étaient répandues dans toute la France. La région de Tours possédait son propre type de coiffure. L’exposition est très bien organisée et une visite guidée est proposée. Les coiffes tourangelles rejoignent l’Histoire. Savez-vous qu’elles étaient faites de coton importé des Etats-unis via Rouen ? La guerre de sécession interrompit cette route commerciale et provoqua le déclin des fabricants de coiffes au départ essentiellement lorrains. Le phylloxera qui détruisit notamment le vignoble de Vouvray, entraîna les femmes à trouver une nouvelle source de revenu dans la confection de coiffes. L’exposition est orientée également sur l’aspect technique de la coiffe comme en témoigne le vocabulaire, de litte pour la bordure, de souris pour mettre en valeur le visage, et de broderies de font de coiffes. La…