Paléontologue et directeur du Musée des Dinosaures d’Espéraza dans l’Aude, Jean Le Loeuff nous raconte dans T.rex superstar toute l’histoire du fameux carnivore géant du Crétacé. Comme le précise l’auteur, il s’agit probablement du premier ouvrage scientifique sur le tyrannosaure écrit en langue française. Ce dinosaure qui a vécu il y a plusieurs millions d’années en Amérique du nord a, en toute logique, surtout été décrit par des ouvrages américains. Même s’il reste le sujet central, l’auteur ne se contente pas de parler uniquement du tyrannosaure, ce qui pourrait être assez rébarbatif, mais il replace cet animal dans son contexte. Le tyrannosaure, qui fut de fait un animal américain, n’a pas toujours été aussi célèbre, notamment en France et en Europe. Les restes du gigantesque carnivore ont été découvert essentiellement en Amérique du Nord, et plus récemment en Asie. C’est le film Jurassik Park qui l’a popularisé dans nos contrées où auparavant on parlait plus facilement du diplodocus. Ainsi Jean Le Loeuff rappelle l’historique du tyrannosaure et des premières découvertes de dinosaures, l’évolution de la connaissance scientifique et de l’apparence supposée de l’animal. L’auteur complète, tout au long de l’ouvrage, son historique scientifique par une étude de l’évolution artistique, littéraire…
Ce livre de science-fiction est écrit par le romancier américain Greg Bear. Il est marié avec Astrid Anderson la fille de l’écrivain Poul Anderson. En quête d’éternité est un livre à suspens qui se lit rapidement tant le besoin de tourner les pages pour avancer dans l’histoire se fait sentir. Le héros Hal Cousins, est un scientifique, qui mène des recherches sur l’allongement de la vie. Il va se trouver mêlé avec son frère jumeau à un complot d’une rare ampleur qui le dépasse. Ce roman scientifique se veut divertissant et présente l’intérêt de traiter de thèmes modernes sur la biologie, la génétique et le rôle des bactéries. On regrettera une abondante violence dans cette aventure, les cadavres sont nombreux au détours des pages, même s’ils sont seulement d’encre et de papier.
En remontant la rue de la sellerie, où se situent plusieurs galeries d’art, en direction du musée des beaux-arts, après être passé devant la Cathédrale, je suis arrivé à la Galerie Lavoisier, au numéro 10 de la rue idoine. Durant tout le mois de juillet 2018 s’y tient une exposition, association de 4 artistes tourangeaux. Yannick Mouré y présente des dessins monochromes aux thèmes teintés de féerie poétique. NB est connu pour des portraits féminins pop-art cinétique. Il travaille avec des formes type des illusions d’optique géométriques. Les peintures d’Elegna mélangent couleurs et trompe l’oeil. Jean-Luc Proust est créateur de mobiles, qui sont doués d’une étrange vie calme, envoûtante et relaxante. On ne peut que saluer la belle démarche de ces artistes de se réunir pour un projet d’exposition commun. Les œuvres sont nombreuses dans les deux pièces constituées par les locaux. On a plaisir à discuter avec les aimables auteurs qui ne manquent pas de détailler en toute simplicité leurs travaux.
Bryan Ward-Perkins est un archéologue et historien britannique enseignant à l’université d’Oxford. Spécialiste de la fin de l’Empire et du haut moyen-âge, il aborde dans cet ouvrage d’Histoire la Chute de Rome. Ward-Perkins insiste dès le début sur le fait que son livre est une réaction à la pensée de certains historiens actuels estimant que la chute de l’Empire romain et les invasions barbares se soient finalement déroulées en bonne entente entre les peuples et d’une manière presque sympathique. Bien au contraire et preuves archéologiques, documentaires et scientifiques à l’appui, il montre bien que cette période fut particulièrement difficile pour ses contemporains. Même si l’on ne sait pas tout de l’époque, même si certains accords purent se faire, l’essentiel des invasions étaient brutales, le pouvoir passa aux mains barbares qui s’approprièrent des biens. La conséquence fut un fort retour en arrière technique qui ramena la civilisation au niveau de l’âge du fer, c’est-à-dire avant le début de la période antique romaine. L’auteur évoque pour l’effondrement de l’Empire romain d’occident, un phénomène se nourrissant lui-même, les invasions barbares sapant la confiance en l’autorité de l’Empire, entraînant des révoltes pour établir un pouvoir plus fort, suscitant la création de bagaudes, des bandes…
Henri Laborit fût un célèbre médecin chirurgien et neurobiologiste. Il a réalisé des inventions en matière d’anesthésie. C’était un spécialiste dans le domaine du cerveau humain. Il est connu pour sa vulgarisation scientifique et a participé au film Mon oncle d’Amérique d’Alain Resnais. Eloge de la fuite est un essai qui reprend les principales idées d’Henri Laborit concernant la condition humaine, le fonctionnement de l’Homme. C’est un ouvrage plutôt pessimiste, puisque selon Laborit, nous ne sommes pas libres, mais nous dépendons de la somme de nos conditionnements, dont nous ne nous apercevons pas, en particulier ceux du domaine de l’inconscient. Il existe une règle de base qui régit l’Homme ainsi que les animaux avant lui : le besoin de dominer. Quoiqu’on en pense, chacun a besoin de dominer l’autre. C’est intrinsèque à chaque individu. Cela nous vient du plus profond de notre cerveau primitif et c’est une valeur commune que nous partageons avec le reigne du vivant. Dominer. Mais on ne peut pas toujours dominer ! Que faire quand on est dominé ? Pour Laborit, il reste dans ce cas la défense ou la fuite. Néanmoins, l’Homme possède grâce à son cerveau développé une autre échappatoire : la fuite par le biais de l’imaginaire….
Parfois dans la vie, on se retrouve par hasard dans un lieu exceptionnel, un endroit hors du temps. Au détour d’un chemin, tout semble basculer, comme si les aiguilles de votre montre s’étaient arrêtées et commençaient à trotter dans l’autre sens. C’est une expérience excessivement agréable qui conduit ceux qui l’expérimentent à voyager dans un autre univers sans pour autant avoir changé de place. Le musée de la typographie de Tours est un tel lieu magique et rare. La typographie, c’est toute la science de l’imprimerie. Discipline ancestrale, popularisée par le célèbre Gutenberg, et toujours présente aujourd’hui malgré une forte informatisation du domaine. Si les locaux ne sont pas très grands, ils sont remplis d’anciennes machines extraordinaires encore capables de façonner le monde avec des caractères. Leur noblesse est décuplées par les explications amusantes, joyeuses et entraînantes du guide, imprimeur passionné par son métier. Les scolaires visitent également ce musée où l’on apprend même à faire du papier. Situé 15, rue Albert Thomas, à mi-chemin à vol d’oiseau entre la Cathédrale et le château, le musée est ouvert du lundi au samedi de 14h30 à 18h. L’entrée est libre. On ne peut résister à l’envie d’acheter un ou deux marque-pages…
Une cheminée est très agréable en hiver. Ce n’est pas toujours facile d’accéder à une place au coin du feu. Voici donc une cheminée virtuelle réalisée en pixels informatiques. On apprend beaucoup en programmation en s’amusant. Il s’agit ici de ce que l’on appelle un effet de flamme. Le principe est assez simple : Visuellement, un feu est comme une dilution de la couleur. On calcule donc chaque pixel de l’image en faisant la moyenne des couleurs situées dans les 4 pixels situés en dessous. On balaie chaque pixel de l’image ce qui petit à petit la dilue, la brûle. Il est important également de prendre en compte le dégradé de couleurs, en faisant la moyenne des 4 pixels pour chaque valeur RGB (red, green, blue). Il faut aussi créer un système de braises pour initier et entretenir le feu. Pour cela on affiche des points aléatoirement en bas de l’écran, qui brûleront automatiquement. Sur cet exemple, j’ai ajouté la possibilité de brûler un mot en cliquant sur la liste de choix. Cette petite réalisation a été programmée en javascript.
Hugh Howey est un auteur américain de science-fiction qui s’est fait connaître par son œuvre Silo qu’il a au départ auto-édité sur Internet et qui a eu un immense succès. Ce nouveau roman de Hugh Howey est très plaisant. Phare 23 tient absolument de la métaphore de ce qui constitue un phare en mer transposé dans l’espace. A l’heure où de nos jours les phares sont récemment devenus automatisés, Hugh Howey ressuscite dans les profondeurs de la galaxie la nécessité d’un gardien de phare pour assurer la continuité de service et la sécurité aux vaisseaux voyageant à des vitesses supérieures à celles de la lumière. Avec cette idée simple et originale, Hugh Howey réalise un excellent roman de science-fiction. La nostalgie d’un monde passé, celui des phares et de leur gardien, des exploits qui y étaient associés, transposé dans un futur intergalactique fantasmé, pas réaliste, mais tellement vrai, entraîne le lecteur dans une aventure digne de l’âge d’or de la science-fiction. Comme les réflexions solitaires du héros, gardien du phare solitaire et déjanté, en bon livre de science-fiction, aux travers des événements trépidants qui parsèment l’histoire, ce livre soulève des questions philosophiques, auquel chacun trouvera les réponses appropriées. En tout…
Il y a quelques jours, j’ai eu la chance d’assister à une conférence, à proximité des Prébendes à Tours, sur le thème de la gestion du risque, présentée par un expert en sécurité. Organisée comme une mini-conférence d’une heure par la jeune association Rencontres et Echanges Professionnels, j’ai été vivement intéressé par cette présentation. Informaticien, ces notions d’évaluation du risque sont très différentes des concepts plus perfectionnistes de l’informatique dont j’ai l’habitude et où l’on doit au contraire garantir les résultats ou la sauvegarde et l’intégrité des données. Ainsi, le conférencier a souligné l’importance du but recherché par l’entreprise. Il convient de se concentrer sur ce but. Le risque c’est bien ce qui risque d’entraver cet objectif à atteindre. Ont été évoquées la méthode EBIOS, la boucle d’Eming, et les probabilités. J’ai noté l’idée que les cabinets d’assurance ont tout intérêt à tout faire pour garantir la survie des entreprises qu’elles assurent puisque naturellement celles-ci sont les garantes de leurs revenus sur le long terme. Beaucoup de notions techniques et concrètes ont été abordées. J’ai vraiment l’impression d’avoir acquis des connaissances supplémentaires, qu’il me sera possible de développer. Il est vrai que Jean-Louis le conférencier est un expert en sécurité…
J’ai eu l’occasion pour la première fois et avec grand plaisir de visiter ce dimanche la chapelle Saint-Libert. Ancienne église du XIIème siècle, elle a été récemment rénovée et abrite les locaux de la Société d’Archéologie de Touraine. Actuellement se tient en son sein et pour deux semaines l’exposition bonnets tourangeaux sur les coiffes tourangelles. Les coiffes ne sont donc t-elle pas uniquement associées aux fameuses bigoudens bretonnes ? Bien sûr, jusqu’au début du XIXème siècle les coiffes étaient répandues dans toute la France. La région de Tours possédait son propre type de coiffure. L’exposition est très bien organisée et une visite guidée est proposée. Les coiffes tourangelles rejoignent l’Histoire. Savez-vous qu’elles étaient faites de coton importé des Etats-unis via Rouen ? La guerre de sécession interrompit cette route commerciale et provoqua le déclin des fabricants de coiffes au départ essentiellement lorrains. Le phylloxera qui détruisit notamment le vignoble de Vouvray, entraîna les femmes à trouver une nouvelle source de revenu dans la confection de coiffes. L’exposition est orientée également sur l’aspect technique de la coiffe comme en témoigne le vocabulaire, de litte pour la bordure, de souris pour mettre en valeur le visage, et de broderies de font de coiffes. La…