Blockchain, la révolution de confiance, aborde un sujet technique et informatique. Pourtant, il ne s’agit pas d’un livre technique en lui-même. Ce livre n’explique pas dans le détail comment un technicien peut mettre en place une blockchain. Par contre, il permet d’en appréhender les concepts généraux et la logique. Les outils, protocoles, normes et leurs prolongements juridiques sont évoqués.
Ce livre aborde donc un sujet technique du point de vue de la vulgarisation générale.
Il ne veut pas donner de définition stricte, même si l’on peut dire qu’une blockchain est un protocole de consensus distribué. Utilisant des techniques de cryptage, la blockchain permet à un ensemble d’invidus d’avoir accès en toute confiance à des données partagées de manière décentralisée.
La blockchain la plus connue actuellement est le bitcoin. Il s’agit d’une monnaie électronique qui ne nécessite pas d’établissement bancaire pour la garantir, et gère en toute confiance les transactions d’argent par le biais du cryptage et de la décentralisation. Ceux qui vérifient les transactions pratiquent ce que l’on appelle le minage et sont rémunérés en conséquence.
Ethereum est un autre protocole semblable au bitcoin. Plus récent il peut être étendu à des devises classiques et des unités de mesures.
Les différentes monnaies virtuelles peuvent être interconnectées entre elles.
La blockchain est donc un système informatique décentralisé, qui utilise le cryptage pour garantir la confiance.
Cet ouvrage insiste d’ailleurs sur ce principe du Tiers de confiance ou problème des généraux byzantins habituellement nécessaire dans toute transaction et qui disparaît ici.
Pour l’auteur, la blockchain est révolutionnaire. Elle a la capacité d’uberiser Uber. Nous serions alors à l’aube d’un bouleversement technologique, une révolution industrielle au moins aussi importante que celle de l’avènement d’Internet. Le principe de la blockchain pouvant être étendu à tous les secteurs, que ce soit la banque, l’assurance, l’Etat (avec la possibilité d’un vote électronique infalsifiable), la traçabilité, la propriété intellectuelle, la santé ou encore l’énergie.
Il va de soit que nous sommes au début de l’utilisation de ce nouveau concept. Il est probable qu’il se développe de manière importante. Pourtant – et ce n’est pas du tout le propos de l’ouvrage qui se veut plutôt un accompagnateur optimiste de la révolution phénoménale en cours – certainement la blockchain n’est pas indispensable partout, et comme tout système technique elle advient avec ses qualités, mais aussi ses défauts.
Informaticien, je ne connaissais finalement que de nom et surtout de réputation le bitcoin. Je dois bien dire que l’ouvrage de Laurent Leloup m’a brillamment éclairé sur le sujet. J’ai compris ce que c’était et je vois à présent quels approfondissements techniques me permettraient d’aller plus loin.
J’ai donc apprécié lire ce livre qui offre une bonne vision du potentiel de la blockchain qui peut faire rêver et certainement rapporter beaucoup à ceux qui sauront la concrétiser dans des applications réelles.
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