Le film Jeanne du Barry de Maïwenn a fait l’ouverture du festival de Cannes.
On peut de prime abord s’étonner de l’intérêt d’un tel film : un thème historique sans surprise, de beaux costumes certes, mais est-ce que ça n’amuse plus que les acteurs ! Bref rien d’original en apparence.
On peut aussi être interloqué par le casting : Maïwenn qui malgré tout son charme joue à la quarantaine le rôle d’une jeune beauté éblouissante, pendant que Johnny Depp américain originaire du Kentucky incarne le Roi Louis XV.
N’est-ce pas justement là que se situe la clef de l’oeuvre celle qui comme le disait Rabelais permet de rompre l’os et de savourer la substantifique moelle ?
Bien sûr Jeanne du Barry, c’est le féminisme avant l’heure, la femme dynamique et positive qui va de l’avant. Et la fin du règne du Roi Louis XV, c’est la proximité de la révolution, avec un Dauphin Louis XVI très attachant joué par le propre fils de Maïwenn.
Le film Jeanne du Barry devient ainsi une grande métaphore de notre temps où tout semble instable, prêt à basculer, tout en restant identique.
Maïwenn a réussi avec la complicité de l’acteur Johnny Depp a rendre naturelle cette époque du XVIIIème siècle et la vie à la cours du Roi de France.
L’histoire de Jeanne du Barry est à la fois moderne, bouleversante, exemplaire et terrible. C’est un sujet difficile.
Maïwenn a métamorphosé une époque révolue en un film vivant.
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