La toile entre les mondes est un sympathique petit roman américain de science fiction.
Il présente surtout l’intérêt d’être l’un des premiers – au même moment que les Fontaines du Paradis d’Arthur C. Clarke comme l’indique ce-dernier dans la préface – a avoir évoqué l’ascenseur spatial.
L’essentiel du livre aborde le sujet de la construction d’un ouvrage d’art extraordinaire permettant d’aller très simplement dans l’espace sans utiliser de fusée. L’idée de l’ascenseur spatial est d’utiliser le principe – déjà employé en partie par les satellites géostationnaires – de relier par un câble un point du sol terrestre avec une masse de contrepoids située à l’altitude géostationnaire. On rappelle que l’altitude géostationnaire est une orbite où la position de l’objet reste fixe par rapport au sol.
Le roman raconte donc la mise en place d’un tel artefact à la proximité de la ville de Quito, car elle est située sur l’équateur, avec pour contrepartie céleste un astéroïde ramené de la ceinture idoine.
Le héros, Rob Merlin, un architecte, sera accompagné dans cette tâche fantastique par les moyens d’un milliardaire, Régulo, ayant fait fortune dans le transport spatial.
Si ce roman reste une œuvre simple, il pose les bonnes questions concernant l’accès bon marché à l’espace et l’exploitation des matières premières de notre système solaire.
A l’heure où notre époque, marquée par la mondialisation, est plus que jamais bousculée par une crise du sens, ainsi que des inquiétudes sur les réserves de matières premières, l’ascenseur spatial, véritable train pour l’espace, devrait être un sujet d’actualité, une porte sur l’avenir.
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