En remontant la rue de la sellerie, où se situent plusieurs galeries d’art, en direction du musée des beaux-arts, après être passé devant la Cathédrale, je suis arrivé à la Galerie Lavoisier, au numéro 10 de la rue idoine. Durant tout le mois de juillet 2018 s’y tient une exposition, association de 4 artistes tourangeaux. Yannick Mouré y présente des dessins monochromes aux thèmes teintés de féerie poétique. NB est connu pour des portraits féminins pop-art cinétique. Il travaille avec des formes type des illusions d’optique géométriques. Les peintures d’Elegna mélangent couleurs et trompe l’oeil. Jean-Luc Proust est créateur de mobiles, qui sont doués d’une étrange vie calme, envoûtante et relaxante. On ne peut que saluer la belle démarche de ces artistes de se réunir pour un projet d’exposition commun. Les œuvres sont nombreuses dans les deux pièces constituées par les locaux. On a plaisir à discuter avec les aimables auteurs qui ne manquent pas de détailler en toute simplicité leurs travaux.
Bryan Ward-Perkins est un archéologue et historien britannique enseignant à l’université d’Oxford. Spécialiste de la fin de l’Empire et du haut moyen-âge, il aborde dans cet ouvrage d’Histoire la Chute de Rome. Ward-Perkins insiste dès le début sur le fait que son livre est une réaction à la pensée de certains historiens actuels estimant que la chute de l’Empire romain et les invasions barbares se soient finalement déroulées en bonne entente entre les peuples et d’une manière presque sympathique. Bien au contraire et preuves archéologiques, documentaires et scientifiques à l’appui, il montre bien que cette période fut particulièrement difficile pour ses contemporains. Même si l’on ne sait pas tout de l’époque, même si certains accords purent se faire, l’essentiel des invasions étaient brutales, le pouvoir passa aux mains barbares qui s’approprièrent des biens. La conséquence fut un fort retour en arrière technique qui ramena la civilisation au niveau de l’âge du fer, c’est-à-dire avant le début de la période antique romaine. L’auteur évoque pour l’effondrement de l’Empire romain d’occident, un phénomène se nourrissant lui-même, les invasions barbares sapant la confiance en l’autorité de l’Empire, entraînant des révoltes pour établir un pouvoir plus fort, suscitant la création de bagaudes, des bandes…